
J'erre d'un quartier à l'autre avec au fond de la gorge, quelques échecs durs à avaler et le goût rance de l'ennui. Je m'enfuis, tout en repensant à ces mots : "il n'y a pas d'ailleurs où guérir d'ici". Je le sais. Les pensées sombres qui ont surgi dans ma chambre résonnent aussi dans les avenues que je traverse. Cela ne m'empêche pas de continuer à marcher. J'attends que la fatigue chasse les pensées sombres.
Lorsque je finis enfin par rebrousser chemin, je n'ai plus envie, je ne suis plus en vie. Enfin vide, il ne me reste plus qu'à rentrer chez moi. Dans l'obscurité, je m'éteins lentement.
Au creux des draps, j'entends encore les sons de la ville. Déjà, le chant des oiseaux. Déjà, la rumeur lointaine. Et bientôt, l'aurore.
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