samedi 8 mars 2008

Révolution

Oui, je te le dis sans honte, mon frère. J'y ai cru à cette révolution.

Quelques heures seulement, mais j'y ai cru de tout mon cœur. Plutôt que d'attendre la mort à grands coups d'heures passées à ne rien faire, j'ai préféré jeter quelques pierres et quelques idées en l'air. A tes côtés. Et peu importe s'ils rient de nous à présent, car pendant une seconde, j'ai vu la peur dans leurs yeux. Je sais qu'ils ont redouté la fin de l'ordre établi.

Nous étions seuls contre tous, mon frère. Car parmi ceux qui nous avaient rejoints, aucun n'y croyait véritablement. Ils n'espéraient pas la victoire. Dans la confidence, ils se disaient que la meilleure issue serait une paix des braves.

A présent, ils se sont invités à notre table et la plupart ont la tête basse. Cette paix des braves, ils ne l'ont même pas eue.

Autour de nous, seuls quelques grands buveurs raisonnent encore. Mais tous sont déjà résignés.
Qui d'autre que nous appelle de ses vœux une seconde tentative ? Personne.
Les révoltés d'aujourd'hui, nous les retrouverons apathiques demain. A nouveau, enracinés dans leurs habitudes.

Malheureusement, nous ne serons pas si différents. Il faudra nous contenter du souvenir de cette tentative ratée... c'est triste, mais c'est ainsi.

Je lève mon verre à cette révolution, mon frère.
Pour cette fois, le monde n'a pas changé... je suis fier de ne pas pouvoir en dire autant.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

génial !
j'aime un peu moins la fin, du point de vue du style, je sais pas on dirait que tu te relâches un peu ?
non mais génial sinon, on voit bien l'ambiance et tout, vraiment chouette