lundi 17 mars 2008

rêveillée

Je me réveille en sursaut. Un cauchemar encore. J’ai comme une intuition, il faut que je me lève et que j’aille le rejoindre. Alors je me lève. Mais c’est étrange. J’ai l’impression d’être haute comme trois pommes. Je dois avoir cinq ans. J’ai des cheveux bouclés et très blonds. Et une jolie robe de nuit. Blanche, et rose aussi. J’ai mon ours avec moi, celui de d’habitude, le blanc qui ressemble à un phoque échoué sur la banquise. Je le serre contre moi mais bizarrement je n’ai pas peur. J’ai toujours peur d’habitude dans le noir. Mais bon aujourd’hui j’ai cinq ans, et ça, c’est pas dans mes habitudes. Alors je me lève avec mon ours sous le bras. J’ouvre la porte et je me dirige vers sa chambre. Je passe dans un salon avec une cheminée et un feu dedans, mais le feu ne chauffe pas la pièce, il fait très froid. Je me dépêche avant…avant que quelque chose n’arrive mais je ne sais pas quoi. Je pousse la porte de sa chambre. Il est là, j’entends son souffle. Il dort, je crois même qu’il ronfle. Il me tourne le dos. Il est large son dos. Le lit est très haut, bien trop haut pour moi. Je jette mon ours dessus et entreprends d’escalader le sommier. J’arrive à la couverture, je la soulève pour le découvrir. Il s’est transformé en lion. En lion gigantesque. D’abord j’ai peur. Mais après tout, c’est mon lion. Je passe par-dessus lui au prix d’un effort surhumain. Son pelage est tout doux, on dirait un désert. J’arrive devant son museau. Il se réveille. Son souffle est chaud.

Je peux dormir avec toi ? J’ai peur dans mon lit.
Hmmm.
Ça veut dire oui je crois. Je ne sais pas trop où me mettre pour ne pas le déranger, mais bientôt il m’attrape dans sa gueule et me dépose entre ses pattes avant. Mon ours m’attend là, je le serre fort. Avant de fermer les yeux je me tourne une dernière fois vers lui. Il a repris son apparence de d’habitude, pourtant j’ai toujours l’impression d’être entre ses pattes moelleuses. Je m’endors.

J’ai dû rêver cette nuit-là. Quand je me suis réveillée j’étais toute seule dans ma chambre. J’avais bien mon ours avec moi, celui qui a l’air d’un phoque échoué sur la banquise. Mais lui n’était pas là. J’ai voulu lui raconter mon rêve, et puis je me suis dit que c’était ridicule. Et puis finalement je lui ai raconté. Mais vous savez ce que c’est, on n’arrive jamais vraiment à raconter les choses importantes.

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